Le 5 mai 2021, la France devrait commémorer les 200 ans de la mort de Napoléon et pourtant, rien n’est prévu pour cette occasion. À gauche, Alexis Corbière a lancé l’offensive en déclarant que “la République n’a pas à célébrer son fossoyeur” tandis qu’à droite, Jean-Louis Debré a estimé que “ce serait une provocation”.

Pourtant, Napoléon demeure la personnalité historique préférée des Français, devant le général de Gaulle. Quel exemple d’intégration que celui de ce petit Corse qui ne parlait pas très bien le français au départ avant de devenir l’inventeur de l’État moderne et l’homme le plus puissant du monde à son époque.

Alexis Corbière et Jean-Louis Debré reprochent à Napoléon le rétablissement de l’esclavage mais en recontextualisant ce fait dans l’Histoire, aucun pays du monde n’avait aboli l’esclavage à l’époque. 

Cette peur d’affronter notre propre histoire conduit parfois à des scénarios complètement dingues comme ce fut le cas en décembre 2005 où la France, à la demande de Jacques Chirac, avait refusé de commémorer le bicentenaire de la bataille d’Austerlitz, le zénith de l’épopée napoléonienne alors que quelques mois plus tard, elle avait participé aux commémorations de Trafalgar, une défaite française de Napoléon.